En tant qu’organisation non gouvernementale et à but non lucratif, le Service contre les mariages forcés est spécialisé dans le domaine des mariages forcés et des relations forcées (unions conjugales forcées, fiançailles forcées, mais aussi interdictions d’aimer).
Sa structure mère est l’Association Migration & droits humains (www.migration.org).
Le Service contre les mariages forcés est l’institution compétente pour toute la Suisse en tant que Centre de compétence fédéral. En outre, nous disposons d’un solide réseau international d’ONGs, d’institutions au niveau des autorités gouvernementales, d’acteurs de la société civile, ainsi que d’expert-e-s et de professionnel-le-s.
Le Service contre les mariages forcés est politiquement et confessionnellement neutre.
Notre objectif principal est de garantir le libre choix de son/sa conjoint-e pour tous et toutes en Suisse, et notre travail repose sur six piliers centraux :
- Consultation pour les personnes concernées et coaching de professionnel-le-s issu-e-s de leur environnement proche.
- Formation continue et sensibilisation pour les experts, les représentants de diverses institutions, centres de contact et de consultation, ainsi que les autorités.
- Sensibilisation du public (souvent en tant qu’étape préliminaire pour s’adresser aux personnes concernées ou à leur environnement, comme les employeurs ou les camarades de classe).
- Mise en réseau des acteurs œuvrant contre les mariages forcés.
- Recherche et suivi des travaux scientifiques : le phénomène est discuté de manière indépendante par le Conseil scientifique et évalué sur la base de l’expérience pratique, en même temps qu’un soutien technique est fourni aux travaux de recherches externes.
- Publications de documents thématiques et techniques pour différents groupes cibles.
Grâce à notre solide expérience en matière de consultation et de coaching, nous avons pu développer un modèle de consultation concret, spécifique et dynamique qui attire désormais l’attention au-delà des frontières nationales. Nous pouvons citer l’exemple de Tahirih, la célèbre organisation des droits humains basée aux États-Unis, qui a adopté notre modèle de consultation (RSP), spécialement adapté aux mariages forcés, ou encore l’exemple du Canada où les organisations travaillant contre le mariage forcé se basent également sur notre modèle de consultation. Le cœur de ce modèle est l’analyse et le développement individuel de stratégies d’adaptation pour les situations ne dépassant pas le niveau 5 sur notre échelle de danger allant de 1 à 10 : idéalement, la libération d’une relation coercitive conduit au développement progressif de solutions durables.
Par nos activités, nous voulons influer et influencer le débat public et la formation de l’opinion publique sur le thème du mariage forcé. Les mariages forcés se produisent dans toutes les religions et toutes les régions. Le Service contre les mariages forcés veille à ce que le problème soit abordé de manière appropriée, sans dévalorisation de certains groupes de population ni banalisation du problème.
Ce faisant, nous orientons notre travail vers la dignité humaine. Selon nous, dans le contexte transnational et transculturel, les débats sur « les valeurs » mènent trop souvent à un dénigrement, et une dévalorisation de « l’Autre » au profit d’une surélévation de ses propres valeurs. Nous estimons donc que la dignité humaine, conformément à l’article 1 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, constitue une base et un point de départ solide pour une discussion commune et féconde.
Ce n’est qu’en unissant tous les efforts et en faisant preuve de solidarité au-delà des frontières géographiques, religieuses et/ou ethniques que la société pourra combattre les pratiques problématiques et nuisibles du mariage forcé par une alternative durable et digne des droits humains, avec le libre choix de son/sa conjoint-e pour toutes et tous en Suisse.
Vous trouverez sur notre site internet des informations détaillées sur les termes, les définitions et les causes.
Si vous souhaitez vous joindre à nous dans ce travail contre les mariages forcés en Suisse ou si vous avez des préoccupations ou des questions, n’hésitez pas à nous contacter.